Élever ses enfants sans châtiments corporels : est-ce possible ? Oui, et cela est même vivement souhaitable (Lire ici Le Monde). Car comment pouvons-nous être cohérents lorsque nous apprenons à nos petits qu'il ne faut pas taper, qu'il faut utiliser la parole pour régler les conflits, qu'il ne faut pas se faire justice soi-même mais aller voir la maîtresse (ou tout adulte référent) si un camarade nous tape... si nous-mêmes n'hésitons pas à infliger des fessées, claques ou autres corrections à nos enfants ?
D'ailleurs, quel parent d'aujourd'hui trouverait normal que l'institutrice ou le professeur de son enfant lui colle une claque parce qu'il n'a pas fait ses devoirs ? Nous attendons tous des professionnels qui encadrent nos enfants patience et pédagogie. Souffrirait-on que l'on nous dise qu' une bonne claque de temps en temps ne leur fait pas de mal ! Certainement pas, et c'est bien normal. Le temps où l'on "dressait" les enfants à coups de règle sur les doigts est bien révolu. En revanche, les enfants sont toujours soumis à la violence à l'intérieur de leur foyer. Nous frappons nos enfants lorsque nous sommes énervés, excédés. C'est rarement un geste pédagogique, éducatif...
Faut-il légiférer sur cette question ? En tout cas, il faut en parler, informer les parents, les adultes que l'on peut (doit) être ferme sans utiliser la violence. La communication non violente, par exemple, préconise des "trucs", des solutions alternatives pour "faire autrement". A ce titre, nous vous recommandons la lecture de l'ouvrage de Faber et Mazlish ci-dessus : à mettre entre toutes les mains !
Pour mieux apprendre les trucs de la communication non violente, les ateliers Faber & Mazlich dispensés partout sont un vrai atout pour les parents responsables.
N'hésitons pas à demander une aide extérieure en cas de difficulté, nous ne sommes pas infaillibles : soutien d'autres adultes, amis, famille ou parents, psychologues scolaires, psychiatres, ...
Nous les parents sommes les adultes. Par définition, nous savons raisonner. Prenons 2 secondes de pause et de réflexion avant de commettre un acte violent. Cela suffit souvent à se calmer. Prenons le temps d'exposer à l'enfant ce qu'on constate, notre ressenti, et à lui demander la solution : "Je constate que tu as mis du feutre partout sur la moquette de ta chambre, je ressens de la colère en voyant un tel chantier, que penses-tu faire pour arranger cela ?"
Prenons l'habitude de prendre l'enfant à part pour lui parler. Il est inutile de vexer un enfant devant ses copains ou ses frères et sœurs.
Posons les limites en amont pour éviter de "corriger" le tir trop tard. Par exemple : "Nous allons passer une soirée ensemble, nous allons jouer à cache-cache si tu veux, j'aimerais que tu n'utilises pas ton pistolet en plastique ce soir en faisant 'Bang bang' dans mes oreilles". C'est mieux que "Arrête ça tout de suite, je ne te supporte pas" 15 fois dans la soirée.
La communication non violente avec les enfants apporte des satisfactions immédiates. L'ambiance est plus paisible, les relations sont constructives. Soyons dans l'écoute.
Rédigé par : Stéphane | mercredi 28 avr 2010 à 00:29